Envoyée à la ministre de la Santé ; à l’ARS Normandie, M Bertrand Bouyx, député du Calvados, aux médecins concernés. Elle paraîtra également dans mon prochain ouvrage Ce n'était pas le hasard (à paraître aux Éditions de La rémanence, 2026)
Chers abonnés,
Aujourd’hui, je partage avec vous une lettre ouverte qui raconte le combat de Mélina, ma fille, contre une endocardite, et les dysfonctionnements du système de santé qui ont failli lui coûter la vie. Ce témoignage n’est pas seulement le nôtre : il concerne tous les patients et leurs familles. Je compte sur vous pour le relayer et faire entendre notre voix.
Objet : Dysfonctionnements graves dans le parcours de soins — Urgence à agir pour éviter de nouvelles tragédies
Madame, Monsieur,
Je me permets de vous écrire aujourd’hui non pas en tant que simple citoyenne, mais en tant que mère d’une jeune patiente, Mélina, dont la vie a été mise en danger par des défauts d’écoute, de coordination et de prise en charge au sein du système de santé normand. Ce témoignage n’est pas une plainte individuelle, mais un appel urgent à une remise en question des protocoles actuels, afin qu’aucune autre famille ne vive l’enfer que nous avons traversé.
En fin mai 2025, Mélina, porteuse d’une valve cardiaque fragile, a présenté des symptômes évocateurs d’une endocardite, une infection mortelle si elle n’est pas traitée rapidement. Malgré mes alertes répétées auprès des professionnels de santé, nous avons été confrontés à une série d’obstacles inacceptables :
Refus de prise en charge immédiate par le médecin généraliste remplaçant, avec pour seule réponse : « Prenez rendez-vous sur Doctolib. »
Impossibilité d’obtenir une consultation rapide via SOS Médecins, alors que nous vivons à 15 km du CHU de Caen.
Minimisation des symptômes et refus de réaliser une échographie cardiaque aux Urgences, malgré l’insistance et les antécédents médicaux de Mélina.
Résultat : Un mois de retard dans le diagnostic, une infection généralisée, 6 semaines d’hospitalisation, 13 heures de bloc opératoire pour changer sa valve, et 14 jours en réanimation.
Notre histoire révèle des dysfonctionnements structurels qui doivent être corrigés immédiatement. Nous exigeons :
La mise en place de protocoles clairs pour les patients à risque.
Une formation renforcée des professionnels de santé sur l’écoute des patients et de leurs proches.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations respectueuses.
Christelle Anjou-Angano