Lettre ouverte

Envoyée à la ministre de la Santé ; à l’ARS Normandie, M Bertrand Bouyx, député du Calvados, aux médecins concernés. Elle paraîtra également dans mon prochain ouvrage Ce n'était pas le hasard (à paraître aux Éditions de La rémanence, 2026)

Pattes de mouche.
2 min ⋅ 06/11/2025

Chers abonnés,

Aujourd’hui, je partage avec vous une lettre ouverte qui raconte le combat de Mélina, ma fille, contre une endocardite, et les dysfonctionnements du système de santé qui ont failli lui coûter la vie. Ce témoignage n’est pas seulement le nôtre : il concerne tous les patients et leurs familles. Je compte sur vous pour le relayer et faire entendre notre voix.

Objet : Dysfonctionnements graves dans le parcours de soins — Urgence à agir pour éviter de nouvelles tragédies

Madame, Monsieur,

Je me permets de vous écrire aujourd’hui non pas en tant que simple citoyenne, mais en tant que mère d’une jeune patiente, Mélina, dont la vie a été mise en danger par des défauts d’écoute, de coordination et de prise en charge au sein du système de santé normand. Ce témoignage n’est pas une plainte individuelle, mais un appel urgent à une remise en question des protocoles actuels, afin qu’aucune autre famille ne vive l’enfer que nous avons traversé.

En fin mai 2025, Mélina, porteuse d’une valve cardiaque fragile, a présenté des symptômes évocateurs d’une endocardite, une infection mortelle si elle n’est pas traitée rapidement. Malgré mes alertes répétées auprès des professionnels de santé, nous avons été confrontés à une série d’obstacles inacceptables :

  • Refus de prise en charge immédiate par le médecin généraliste remplaçant, avec pour seule réponse : « Prenez rendez-vous sur Doctolib. »

  • Impossibilité d’obtenir une consultation rapide via SOS Médecins, alors que nous vivons à 15 km du CHU de Caen.

  • Minimisation des symptômes et refus de réaliser une échographie cardiaque aux Urgences, malgré l’insistance et les antécédents médicaux de Mélina.

Résultat : Un mois de retard dans le diagnostic, une infection généralisée, 6 semaines d’hospitalisation, 13 heures de bloc opératoire pour changer sa valve, et 14 jours en réanimation.

Notre histoire révèle des dysfonctionnements structurels qui doivent être corrigés immédiatement. Nous exigeons :

  1. La mise en place de protocoles clairs pour les patients à risque.

  2. Une formation renforcée des professionnels de santé sur l’écoute des patients et de leurs proches.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations respectueuses.

Christelle Anjou-Angano

Pattes de mouche.

Par Christelle Angano

Pas facile de se présenter...

Je laisse donc la plume à l'auteur Henri Girard qui avait écrit cette petite présentation il y a quelques années et que j’ai actualisée. Merci Henri...

Il était une fois une petite fille qui fit trempette dans un encrier magique. Elle en ressortit, plume en verve et verbe affuté, imprégnée pour la vie. La lecture et l’écriture devinrent ses amies, les mots ses jouets.
Diable ! Elle fut bel et bien ensorcelée. En plus de cette féérique hérédité, Christelle Angano présente une singulière addiction. C’est une femme pressée qui donc court toujours et sans fatiguer, qui fonce d’un rêve à l’autre, d’un projet à l’autre, tête au ciel et coudes au corps.
La voici tenant un blog, écrivant une chronique, se gobergeant d’un plateau de fruits de mer, buvant un coup de cidre ; la voilà achevant un recueil de poèmes, un roman, en imaginant un autre…
C’est également elle qui prête sa plume pour conter la vie des autres, car l’insaisissable Christelle aime prodiguer aide et attention, pour le plaisir du témoignage et du partage.

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